Le bioGNV pour décarboner les transports

Publié le 16/11/2018

3 min

Publié le 16/11/2018

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La Commission européenne a attribué le 15 novembre une subvention de 5,7 millions d’euros pour soutenir un ambitieux projet porté par Sigeif Mobilités, société d’économie mixte locale spécialisée dans le développement de stations GNV et bioGNV en Île-de-France, le groupe Fraikin, leader européen de solutions de gestion de flottes de véhicules industriels et commerciaux, et TAB Rail Road, spécialiste des solutions de transport combiné rail-route.

Par Laura Icart

« Olympic Energy », c’est le nom de ce projet ambitieux qui s’inscrit dans un vaste programme européen visant à déployer un système de transport durable et efficace et à promouvoir la décarbonation de tous les modes de transport le long des corridors européens et dans les nœuds urbains. L’ambition affichée par Bruxelles : réduire les émissions de CO2 dans le secteur des transports, grand pourvoyeur de polluants atmosphériques.

Le Sigeif au cœur du projet 

Le Sigeif Mobilités aura en charge la construction de huit nouvelles stations d’avitaillement en gaz naturel et biogaz. « C’est la continuité de l’appel à projets lancé en 2017 avec des montants revalorisés » explique à Gaz d’aujourd’hui Jean-Michel Philip, directeur général adjoint du Sigeif. « Un projet complet » souligne-t-il, puisqu’il englobe la construction de stations combinée à l’achat de camions roulant au GNV et au bioGNV. 

Huit stations d’ici 2022

Ces huit stations s’intégreront dans un réseau actuellement en cours de développement en Île-de-France et achevé d’ici 2022. Trois d’entre elles sont déjà connues. En 2019 deux stations ouvriront : à Wissous (exploitée par Endesa) au milieu de l’année prochaine, puis à Gennevilliers (exploitée par Total) en fin d’année ; en 2020, c’est à Noisy-le-Grand qu’une troisième station devrait ouvrir. Enfin, la dernière qui ouvrira en 2022 est également déjà connue : il s’agit de la station multi-énergies du pont de Grenelle. Présentée en 2017 par Sogaris comme une première mondiale, cette station sera installée sur le site du parking du pont de Grenelle, dans le 15ᵉ arrondissement de Paris. Elle sera susceptible d’accueillir tous types de véhicules, des voitures et utilitaires légers mais aussi des camions en passant par des navires fluviaux. Elle proposera toutes les énergies propres, dont le bioGNV et l’hydrogène. 

Les nouvelles stations développées dans le cadre du projet « Olympic Energy » seront capables, selon les besoins locaux, de distribuer entre 800 et 2 500 tonnes de GNV et de bio-GNV par an. La subvention de la Commission européenne couvrira 20 % du coût total (12 millions d’euros), soit quelque 2,4 millions d’euros.

Faciliter l’usage du GNV

La Commission européenne doit également financer une partie des investissements des deux autres partenaires du projet afin de réduire le surcoût à l’achat des véhicules GNV. Fraikin entend ainsi acquérir 300 poids lourds GNV, et TAB Rail Road 30 poids lourds GNV.

Le projet « Olympic Energy » est un projet de grande ampleur réunissant un développeur de réseau de stations-service, un loueur de véhicules et un utilisateur de poids lourds, favorisant ainsi l’usage et le développement du bioGNV et du GNV en Île-de-France.