Engie affiche son ambition pour les gaz verts

Publié le 14/11/2018

3 min

Publié le 14/11/2018

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L’unité de méthanisation de Beauce Gâtinais Biogaz, située à Escrennes, dans le Loiret, a été inaugurée le 9 novembre dernier, en présence de François de Rugy, ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire. L’occasion pour le groupe Engie, dirigé par Isabelle Kocher et qui porte ce projet, d’afficher ses ambitions pour le développement des gaz verts dans notre pays.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

800 millions d’euros seront mobilisés dans les cinq prochaines années pour développer les gaz verts, a annoncé la directrice générale d’Engie vendredi, et lancer « une filière française d’excellence, créatrice de valeur et d’emplois dans nos territoires ». Un plan qui doit permettre selon groupe de conforter l’objectif inscrit dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte, à savoir au moins 10 % de gaz vert injecté dans les réseaux à horizon 2030. Au cours de l’inauguration, Isabelle Kocher a déclaré : « Le gaz, progressivement verdi, aura toute sa place dans la trajectoire de décarbonation de notre pays, en complément d’autres sources de production d’énergie propre. Car ce gaz vert, décarboné, apporte avec lui des propriétés uniques qui en font l’associé naturel des énergies renouvelables électriques : produit sur le territoire, facilement stockable, non-intermittent… Il sera un vecteur important de notre propre transition énergétique. »

Une première dans le nord du Loiret

L’installation Beauce Gâtinais Biogaz, située dans la région Centre-Val de Loire, est réalisée en partenariat avec les acteurs du monde agricole. Le chantier a débuté en mai 2017 et sa mise en exploitation sera effective en janvier prochain après la phase de test. Son coût d’investissement total avoisine les 10 millions d’euros. Pour François de Rugy, cette installation est « le symbole de l’économie décarbonée, circulaire et au service de l’activité locale que le gouvernement souhaite développer ! »

Cette installation, une première dans le nord du Loiret, produira chaque année 23 GWh de biométhane, soit l’équivalent de la consommation en eau chaude et en chauffage de 1 750 foyers. Les matières traitées par le méthaniseur sont principalement constituées des co-produits agricoles d’origine végétale issus de la coopérative AgroPithiviers et des industries agroalimentaires locales et de fumiers équins. 20 000 tonnes de digestats seront également produites et mises à la disposition des agriculteurs de la coopérative AgroPithiviers.

Industrialiser la filière

Le groupe Engie souhaite se positionner sur l’ensemble de la chaîne de valeur de la filière biométhane : du développement des projets, en étroite collaboration avec les agriculteurs, jusqu’à la vente aux clients finaux. Isabelle Kocher a annoncé 2 milliards d’euros (venant d’Engie et ses partenaires) d’ici à 2030 pour un volume de 5 TWh par an de biométhane produit à cet horizon. Engie affiche clairement son ambition d’« accompagner l’industrialisation de la filière pour baisser les coûts d’environ 30 à 40 % d’ici à 2030 et atteindre la parité avec le gaz naturel. »