Émissions de CO2 en Europe : vers la reconnaissance du bioGNV

Publié le 17/10/2018

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Alors que Bruxelles planche sur la révision des règlements européens qui régissent les émissions de CO2 des véhicules légers, utilitaires légers et poids-lourds, l’Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) et l’AFGNV ont uni leurs voix le 16 octobre pour la prise en compte d’une approche plus complète des émissions de CO2 dans les transports.

Par Laura Icart

C’est devenu une nécessité, le secteur des transports doit réguler et réduire ses émissions de CO2. L’UE fixe aujourd’hui, via des mécanismes réglementaires, des objectifs annuels et une trajectoire commune aux constructeurs. Les deux associations demandent, dans un communiqué commun, que la solution GNV-bioGNV pour décarboner le secteur du transport soit intégrée « à sa juste valeur » dans les débats actuellement en cours. Ils signalent que la comptabilisation actuelle « des émissions de CO2 à l’échappement des véhicules donne une vision incomplète de l’empreinte carbone réelle d’un véhicule vis-à-vis de son impact sur le réchauffement climatique ».

Ils demandent la prise en compte « des composantes ayant un impact sur les émissions de CO2, selon une comptabilisation en analyse du cycle de Vve (ACV) : fabrication du véhicule, production de l’énergie et transport de cette énergie jusqu’à la station d’avitaillement et recyclage du véhicule ».

Une première étape

Les travaux en cours, à Bruxelles, sur l’évolution de la réglementation européenne concernant les émissions de CO2 des véhicules sont l’occasion de franchir une première étape vers une comptabilisation en ACV. Cette première étape consiste, pour l’AFGNV, à prendre en compte la part du gaz renouvelable (bioGNV) dans le GNV en appliquant un facteur de correction aux émissions moyennes des véhicules commercialisés par les constructeurs.

Ce facteur est déjà appliqué en Suisse, où il atteint 10 %. L’AFGNV précise qu’il aurait été de 9 % pour le GNV en France en 2017. Il pourrait même être beaucoup plus haut, selon le représentant de la filière GNV qui évoque le  chiffre de 40 % en 2030 dans son plan de déploiement du GNV-bioGNV en France.