LNG Canada : le plus important projet d’investissement du secteur privé dans l’histoire du Canada

Publié le 10/10/2018

2 min

Publié le 10/10/2018

Temps de lecture : 2 min 2 min

Le groupe Shell a annoncé, le 2 octobre, avoir donné son accord pour lancer un vaste projet de gaz naturel liquéfié (GNL) au Canada, avec un objectif : approvisionner le continent asiatique d’ici 2025. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui 

LNG Canada, projet lancé en 2012 et situé à Kitimat en Colombie-Britannique est détenu à 40 % par Shell, aux côtés du groupe malaisien Petronas (25 %), du chinois PetroChina (15 %), du japonais Mitsubishi (15 %) et du sud-coréen Korea Gas Corp (5 %). Estimé à près de 27 milliards d’euros, LNG Canada est à ce jour « le plus grand projet jamais réalisé au Canada par le secteur privé » a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau à l’annonce de la décision finale d’investissement.

Shell a annoncé, via un communiqué, que la construction des infrastructures allaient débuter ce mois-ci avec la construction d’un nouveau pipeline de 670 kilomètres pour transporter le gaz naturel de Dawson Creek jusqu’à Kitimat sur la côte, mais également d’une usine de liquéfaction de gaz à Kitimat et d’un terminal maritime.

L’objectif est d’acheminer du GNL en Asie à un coût inférieur à celui provenant actuellement du golfe du Mexique, via le canal de Panama. La mise en service attendu vers 2025 devrait permettre à LNG Canada d’exporter environ 14 millions de tonnes de GNL par an. Cette capacité initiale de l’usine de GNL équivaut à plus du tiers de la production actuelle de gaz de la Colombie-Britannique. Il dépasse également la quantité de gaz que la province exporte aux États-Unis, sa seule destination d’exportation à l’étranger. Une capacité de production qui pourrait atteindre 26 millions de tonnes par an à plein régime.

« Fournir du gaz naturel sera crucial dans les prochaines décennies, au moment où le monde passe à un système énergétique moins consommateur de carbone », souligne Ben van Beurden, directeur général de Shell.

La demande mondiale de GNL pourrait selon les experts doubler d’ici 2035, dopée par l’Asie et notamment la Chine qui remplace progressivement le charbon par le gaz.