L’immense potentiel du gaz offshore azéri

Publié le 03/07/2018

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Le britannique BP a annoncé, le 2 juillet, le lancement de l’exploitation du gisement géant Shah Deniz 2, au sein du champ gazier du même nom découvert en 1999 dans la mer Caspienne, au large de l’Azerbaïdjan. Il renfermerait selon BP près 1 000 milliards de mètres cubes de gaz sur une surface de 860 kilomètres carrés. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Ce projet, mené par un consortium composé de BP (28,8 %) qui en est l’opérateur, ainsi que de TPAO (19 %) et Petronas (15,5 %), a coûté 28 milliards de dollars. 

Un gisement à 16 milliards de m3

Le lancement de l’exploitation de Shah Deniz 2, gisement le plus important et « premier projet sous-marin dans la mer Caspienne et plus grande infrastructure sous-marine exploitée par BP dans le monde  » selon le boss de BP Bob Dudley, aura à terme une capacité de production estimée à 16 milliards de m3 de gaz par an, pour un total allant jusqu’à 26 milliards de m3 pour l’ensemble du champ gazier Shah Deniz. 

Vers une diversification des approvisionnements pour l’UE ? 

C’est du moins le souhait de l’UE qui voit en ce projet une alternative au gaz russe. Dans une contexte de tensions avec son voisin russe, l’Union a multiplié ces dernières années ses efforts pour diversifier ses sources d’approvisionnement et elle mise beaucoup sur cette deuxième phase puisqu’elle constitue le premier maillon du « corridor gazier sud ». Ce réseau de transport, composé de trois gazoducs et long de 3 500 mètres, acheminera au départ de l’Azerbaïdjan et à destination de la Grèce, de la Bulgarie, de l’Albanie et de l’Italie via la Géorgie et la Turquie, un volume de 16 gigamètres cubes (Gm³) de gaz par an. Il fournira  10 Gm³ à l’Europe et 6 Gm³ à la Turquie.

Pourtant, selon certains spécialistes la consommation du gaz russe en Europe (UE des 28) ne cesse de croître (+ 35 % en 2017) et les dernières déclarations de Gazprom sur la possibilité d’établir un nouveau record d’exportation en Europe en 2018 devrait venir encore confirmer cette tendance.