L’année 2024 a été marquée par « une intensification sans précédent des manifestations du changement climatique en Europe » indique le 15 avril le service Copernicus sur le changement climatique (C3S) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un rapport commun. Notre continent, qui se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne mondiale, entre dans une nouvelle ère de vulnérabilité systémique alors que la température moyenne annuelle en Europe a dépassé tous les records.

Par Laura Icart 

Selon ce rapport de référence, qui s’appuie sur les contributions de plus de 100 scientifiques européens, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée en Europe, dépassant de nombreux seuils critiques en matière de température, de précipitations, de fonte glaciaire et d'impacts socio-économiques. Une année où le monde a dépassé le cap des 1,5 degré de réchauffement fixé dans les accords de Paris. La température moyenne annuelle a battu les records continentaux, avec un pic particulièrement marqué en Europe centrale, orientale et sud-est. À l’échelle régionale, des indicateurs tels que le nombre de jours de stress thermique fort ou extrême, le nombre de nuits tropicales, ou encore la température de surface de la mer en Méditerranée ont tous atteint des niveaux inédits. « Chaque fraction de degré supplémentaire augmente le coût humain et économique. Nous progressons, mais il faut accélérer » indique Celeste Saulo, secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM).

18,2 milliards d’euros de pertes économiques liées aux extrêmes

L’année 2024 est, de l’avis de nombreux experts, une année « d’extrêmes climatiques ». Et l’Europe...