TotalEnergies publie son rapport sur l’évolution du système énergétique mondial

Perspectives
14/11/2025
8 min
Le rapport publié par TotalEnergies dessine trois trajectoires possibles : le monde poursuit ses tendances actuelles. Les fossiles restent majoritaires en 2050 et le réchauffement s’oriente vers +2,6 à +2,8 °C. L’OCDE et la Chine tiennent leurs engagements climatiques, les émergents s’engagent progressivement. Réchauffement estimé : +2,2 à +2,4 °C. Enfin une coopération internationale renforcée qui rendrait un scénario compatible avec +1,7 à +1,9 °C, mais jugé « peu probable dans le climat géopolitique actuel. » ©Shutterstock

TotalEnergies a dévoilé la septième édition de son « Energy Outlook » début novembre, quelques jours avant le début de la COP30 au Brésil. La major énergétique française montre à travers trois scénarios un monde où la transition progresse, mais trop lentement pour contenir le réchauffement climatique. Mais, surtout, une planète profondément fracturée entre pays industrialisés en voie de décarbonation et économies émergentes encore en quête d’accès à l’énergie.

Par Laura Icart 

Dix ans après l’accord de Paris, la transition est belle et bien en marche mais elle reste trop « lente » selon le groupe français pour tenir les trajectoires de réchauffement. Depuis 2015, la demande d’énergie a continué de progresser, portée par l’essor de la Chine et d’autres économies émergentes. Les émissions de CO₂ ont, elles aussi, augmenté, mais moins vite. Le groupe observe une décorrélation progressive entre croissance énergétique et croissance des émissions : l’intensité carbone du mix mondial se réduit. Cette dynamique est largement attribuée à la montée des renouvelables, qui ont représenté près de 80 % de la croissance de la production électrique mondiale entre 2023 et 2024. Dans les pays développés, la substitution du charbon par le gaz, notamment aux États-Unis, y contribue également. Depuis 20 ans, la planète semble engagée dans un lent découplage entre croissance économique et consommation d’énergie. Le PIB mondial a progressé plus vite que...

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