L’énergie, sujet autrefois perçu sous un prisme essentiellement technique, est devenue éminemment politique depuis quelques années. D’une pandémie mondiale à la guerre en Ukraine, la souveraineté est devenue un enjeu majeur. Vecteurs d’indépendance, d’autonomie stratégique et de résilience, les moyens pour y parvenir font débat.

En France, pays le plus nucléarisé au monde par habitant, disposant déjà d’un mix électrique largement décarboné (95 %), mais dépendant toujours à plus de 60 % des énergies fossiles dans son mix énergétique, les visions politiques nourrissent l’opposition — vieille comme le monde dans notre pays — entre nucléaire et renouvelable, et maintiennent un haut degré d’incertitude quant à l’avenir énergétique de la France.

Alors que les deux prochaines années seront rythmées par des élections importantes (municipales, régionales et présidentielles), les lignes se dessinent, les oppositions deviennent de plus en plus frontales et les incertitudes grandissent quant à la construction d’une politique énergétique — celle du temps long — où les fractures idéologiques sont, elles aussi, de plus en plus visibles.

La droite veut...