COP24 : Shell tiendra compte de son empreinte carbone pour calculer les rémunérations versées à ses dirigeants

Publié le 05/12/2018

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Le groupe pétrolier et gazier mondial Shell a annoncé, lundi 3 décembre, son intention d’établir des objectifs à court terme dans le cadre de son ambition à long terme de réduire son empreinte carbone nette d’environ 20 % d’ici 2035 et de 50 % d’ici 2050.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

En 2017, le groupe anglo-néerlandais avait adopté des objectifs à long terme : une réduction de moitié de l’empreinte carbone de ses produits énergétiques d’ici à 2050, avec pour première étape une réduction de 20 % d’ici à 2035. Lundi, l’entreprise a déclaré qu’elle se fixerait dès 2020 des objectifs à plus court terme. « Shell fixera un nouvel objectif chaque année pour la période de trois à cinq ans à venir », a souligné la major dans un communiqué. L’objectif à court terme sera fixé tous les ans pour les trois ou cinq années suivantes, de 2020 à 2050. Des objectifs qui ne sont pas actifs et qui resteront soumis à l’approbation des actionnaires.

Tenir les engagements pris à Paris

Shell entend se conformer aux objectifs de l’accord de Paris de 2015 et publiera des mises à jour régulières sur ses progrès en matière de réduction de son empreinte carbone nette par unité d’énergie consommée chaque année. Pour atteindre cet objectif, la société envisage de fournir à ses clients davantage de carburants à faible émission de carbone, tels que les biocarburants et l’hydrogène, de développer des projets de captage et de stockage du carbone (CSC), d’accroître sa présence dans le secteur des énergies renouvelables et de développer son réseau de points de charge de véhicules électriques.

Elle a ajouté que pour contribuer à la réussite de ces objectifs à partir de 2020, elle tiendra compte des résultats obtenus en la matière pour calculer les rémunérations versées à ses dirigeants. « Cette annonce s’inscrit dans le cadre d’une volonté de transparence accrue autour de la question du changement climatique et vise à créer des indices pour mesurer les performances dans ce domaine », a précisé Shell.

L’entreprise a pris cette mesure sous la pression du Climate Action 100+, un groupe d’investisseurs institutionnels qui pousse les principaux émetteurs mondiaux de gaz à effet de serre à réduire leurs émissions afin de permettre la réussite des objectifs fixés par l’accord de Paris.