REPowerEU : que faut-il retenir du plan de la Commission européenne ?

Le 18 mai 2022, Frans Timmermans, vice-président exécutif de la Commission européenne en charge du Green Deal européen et commissaire à la politique d'action pour le climat, et Kadri Simson, commissaire européen à l'énergie, donnent une conférence de presse sur le plan REPowerEU.

Publié le 20/05/2022

10 min

Publié le 20/05/2022

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La Commission européenne a présenté le 18 mai son plan REPowerEU à 210 milliards d’euros, affichant un double objectif : réduire sa dépendance aux combustibles fossiles russes  et accélérer la transition écologique dans un contexte d’urgence climatique. Pour y parvenir, l’UE mise sur l’efficacité énergétique, l’accélération du déploiement des énergies renouvelables et sur la diversification de ses approvisionnements énergétiques pour réduire sa vulnérabilité et remplacer progressivement les énergies fossiles dans les logements, l’industrie et la production d’électricité. La Commission propose également de rehausser deux objectifs clés du paquet « Fit for 55 ». Résumé des principales annonces.

Par Laura Icart

 

La guerre en Ukraine rebat peu à peu les contours de l’approvisionnement énergétique en Europe. Depuis plusieurs mois, l’Union européenne cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures fossiles en provenance de la Russie qui reste son principal fournisseur de pétrole brut, de gaz naturel et de combustibles fossiles solides. En 2020, selon Eurostat, près des trois quarts des importations extracommunautaires de pétrole brut provenaient de Russie (29 %) et plus des trois quarts des importations de gaz naturel de l’UE provenaient de Russie (43 %) tandis que plus de la moitié des importations de combustibles fossiles solides (essentiellement du charbon) provenaient de Russie (54 %). Mais cette situation de forte dépendance est « déjà en train de changer » a expliqué la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen en évoquant notamment le gaz russe. « L’année dernière, 40 % du gaz importé l’a été de Russie. Cette année, déjà en avril, nous étions descendus à 26 %. Cela va donc dans la bonne direction, mais nous devons accélérer. » Et pour cela, la Commission entend s’appuyer sur trois niveaux. En premier lieu la demande : il…

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