La réussite de Waga Energy, start-up iséroise fondée en 2015, repose sur un triptyque gagnant : technologie de rupture, réponse à un enjeu environnemental majeur et modèle économique éprouvé. En valorisant le gaz de décharge, une ressource jusqu’ici sous-exploitée, via sa technologie brevetée Wagabox, l’entreprise a su transformer un déchet en ressource énergétique, injectée directement dans les réseaux de gaz. Autre entreprise dans le même secteur qui domine son segment de marché et qui a gagné ses galons à l’international, la drômoise Prodeval. La société incarne le renouveau des ETI industrielles françaises, capables de répondre à des enjeux globaux tout en conservant une logique territoriale forte. Peu d’acteurs à ce jour ont réellement produit des bulles d’hydrogène vert. La société vendéenne le fait et c’est cette concrétisation qui explique pourquoi elle a autant le vent en poupe en France et en Europe.

« Le biogaz est une énergie renouvelable locale, peu coûteuse et qui a un potentiel de transformation important »

Parvenir à conjuguer transition écologique, souveraineté énergétique et croissance industrielle relève souvent du vœu pieux. Sauf peut-être du côté de Meylan, près de Grenoble, où une start-up devenue ETI industrielle trace une trajectoire résolument verte. Waga Energy, fondée en 2015 par trois anciens d’Air liquide, s’est imposée en moins d’une décennie comme l’un des leaders mondiaux du biométhane issu des décharges.« Il faut être pragmatique : le biogaz, c’est une réponse localisée, bien intégrée dans le mix énergétique et qui ne nécessite pas un bouleversement total de notre infrastructure » nous confie Mathieu Lefebvre, président et fondateur de Waga Energy.

Une deeptech utile 

Au cœur de cette success story française : une innovation discrète mais puissante, baptisée Wagabox. « Notre objectif était de répondre à un enjeu crucial : substituer les énergies fossiles par des sources d’énergie renouvelables locales tout en répondant à un enjeu...