L’énergie, vers une nouvelle unité européenne ?

Contexte
24/06/2025
10 min
©Shutterstock

La décision de Moscou d’envahir l’Ukraine le 24 février 2022 a bouleversé la scène diplomatique et énergétique européenne. Trois après, l’Union européenne a gagné en souveraineté énergétique, même si elle continue d’importer du gaz et du pétrole en provenance de Russie, a accéléré sa transition vers les énergies renouvelables et a réduit sa consommation. L’UE s’est également unie, malgré les divergences, pour construire le chemin de sa résilience énergétique mais aussi économique alors que l’énergie que n’a jamais été aussi chère, fragilisant la compétitivité industrielle européenne et contribuant à augmenter le taux de pauvreté énergétique sur l’ensemble du continent.
Par Laura Icart

L’histoire a toujours montré que l’énergie et la géopolitique étaient étroitement liées. Dans ce jeu de dépendances et d’interdépendances, l’énergie constitue un poids politique et économique de premier plan. En déclarant la guerre en Ukraine, il y a trois ans, Vladimir Poutine n’a pas seulement isolé la Russie du reste de l’Europe, affolé tous les compteurs de l’énergie, fait du gaz une arme de guerre, il a aussi uni l’Europe de l’énergie qui n’avait jamais autant parlé d’une seule voix que ces dernières années, même si la disparité des mix énergétiques nationaux, des dépendances et des intérêts parfois divergents compliquent la position de l’Union.

Après l’Ukraine, la fin d’un modèle

Depuis les années 1950, l'Europe de l’énergie s’est construite autour d’une ambition commune : garantir un approvisionnement sûr, accessible et durable pour les États membres. La Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), puis le traité Euratom, posaient déjà les jalons d'une coopération énergétique. Mais cette intégration est restée longtemps...

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