Biométhane, électricité renouvelable, une dynamique régionale croissante

Publié le 22/07/2025

3 min

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En 2024, les énergies renouvelables confirment leur ancrage dans les territoires français, avec une croissance soutenue du biométhane et de l’électricité renouvelable. À l’échelle régionale, cette dynamique prend des formes diverses, révélant des choix stratégiques différenciés mais convergents vers une même ambition : la décarbonation du mix énergétique.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui 

Le biométhane s’installe durablement dans les territoires

Longtemps considéré comme une filière émergente, le biométhane s’impose aujourd’hui comme un levier tangible de transition énergétique. Plus de 700 installations d’injection étaient recensées sur le territoire  à la fin de l’année 2024  avec 14TWh de capacités installées. Cette progression marque un tournant, non seulement en volume injecté – plus de 11 TWh cette année –, mais aussi en termes de répartition géographique. En 2024, quatre régions – Grand Est, Hauts-de-France, Nouvelle Aquitaine et Île-de-France – concentrent 57 % des capacités installées  et 59 % des injections. Ces quatre régions ont injecté plus de 6,8 TWh de biométhane dans les réseaux français, soit quasi la moitié des injections réalisées dans les réseaux l’année dernière. Depuis plusieurs années maintenant, elles ont mis en place des politiques particulièrement incitatives pour soutenir le développement de la méthanisation.  En Île-de-France, les projets se concentrent sur la valorisation des biodéchets urbains, renforçant une logique d’économie circulaire. 

L’électricité renouvelable, entre montée en puissance et tensions locales

Du côté de l’électricité, la part des énergies renouvelables (ENR) dans la production nationale avoisine désormais les 29 %, avec des avancées notables sur le solaire et l’éolien. La Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et le Grand Est confirment leur leadership, grâce à un gisement solaire élevé et à des politiques régionales volontaristes. L’éolien terrestre reste quant à lui prédominant dans les Hauts-de-France et en Centre Val de Loire, malgré des oppositions croissantes sur le terrain. L’essor du photovoltaïque, notamment sur toitures et friches industrielles, contribue à atténuer certaines tensions. Les grandes centrales au sol progressent aussi, mais leur acceptabilité reste variable selon les territoires. « La planification écologique et la concertation locale sont devenues des conditions sine qua non à l’aboutissement des projets », rappelle un acteur du secteur . 

Vers une territorialisation de la transition énergétique

Au-delà des chiffres, c’est une logique de territorialisation qui se dessine. Les collectivités locales, désormais dotées de compétences accrues en matière de planification énergétique (via les PCAET, schémas régionaux et communautés d’énergie), deviennent des acteurs clés de la transition. Plusieurs métropoles, comme Nantes, Strasbourg ou Lyon, investissent dans des projets de méthanisation  ou de production d’électricité renouvelable. La dynamique régionale de 2024 traduit aussi une montée en puissance des coopératives citoyennes et des initiatives locales. Des initiatives qui participent à une meilleure appropriation des projets et à une répartition plus équitable des bénéfices économiques.