Groningue : entre épuisement et tremblements

Publié le 24/06/2019

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Selon le gouvernement néerlandais, la production de gaz du gisement de Groningue dans le nord des Pays-Bas pourrait  diminuer de 20 % dès octobre 2019. Une baisse plus rapide que prévue initialement, faisant suite au séisme enregistré au mois de mai dans la région.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

En février 2019, le gouvernement a annoncé que la production de gaz diminuerait à 15,9 Gm3 en 2019-2020 mais il a dû réviser cet objectif à 12,8 milliards de mètres cubes (soit – 3,1 milliards de mètres cubes) après un séisme de magnitude 3,4 à Groningue, en mai 2019. La surveillance des mines des Pays-Bas (SODM) avait recommandé de réduire la production à 12 milliards de m3 l’année 2019-2020, un niveau jugé trop bas par le gouvernement.

L’extraction de gaz du champ gazier de Groningue (exploité par Shell et Exxon Mobil) est progressivement passée de 53,8 milliards de m3 en 2013 à 42,5 milliards de m3 en 2014, 33 milliards de m3 en 2015, 27 milliards de m3 en 2016, 21,6 milliards de m3 en 2017 et 20,1 milliards de m3 en 2018. La production maximale d’année jusqu’en octobre 2019 est plafonnée à 19,4 milliards de mètres cubes. En avril 2018, le gouvernement s’est fixé un objectif de production de 12 milliards de mètres cubes pour les cinq prochaines années et a ordonné aux utilisateurs industriels néerlandais de supprimer progressivement l’utilisation du gaz naturel de Groningue d’ici 2022. L’objectif est de parvenir à une suppression complète du champ d’ici 2030, dans le but de réduire le danger causé par de petits tremblements de terre.

Aux Pays-Bas, 98 % des ménages dépendent du gaz naturel pour leur approvisionnement en énergie. Le problème est que le champ gazier de Groningue est épuisé à 80 %.

 

(c) Eemshaven, Gronginen / Pays-Bas – 04/05/2019: Un ancien moulin à vent à Groningue, soumis aux dommages causés par l’extraction de gaz naturel dans le champs gazier.