Tenir cette COP au cœur de la forêt amazonienne, à Belém, n’est pas un hasard. Pour le président brésilien Lula, c’est « un geste politique fort » : rappeler que la survie de la planète passe par la protection de cet écosystème menacé, mais aussi par une nouvelle alliance entre le Nord et le Sud. Le président brésilien veut faire de la « COP de l’action » un moment de réconciliation mondiale, entre justice sociale et justice climatique, entre urgence et espoir alors que la température mondiale ne cesse de grimper. Les chiffres publiés par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIiec) laissent peu de place à l’optimisme. Selon son rapport de synthèse de mars 2023, la Terre pourrait franchir le seuil critique de + 1,5 °C dès le début des années 2030, quel que soit le scénario d’émissions retenu.

Une décennie record, au-delà des 1,5 °C

Entre 2015 et 2024, chaque année a figuré parmi les 10 plus chaudes jamais enregistrées. L’année 2024 détient désormais le triste record de l’année la plus chaude, avec une température moyenne mondiale dépassant de 1,5 °C les niveaux préindustriels. Selon les projections du C3S, ce seuil symbolique devrait être franchi durablement dès mai 2029, soit 13 ans avant les prévisions initiales établies lors de la COP21. Les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre confirment cette tendance : le dioxyde de carbone...