Un système gazier européen « intégré » et « résilient » face aux chocs

Panorama
30/10/2025
9 min
La part du gaz russe dans les importations européennes est passée de 40 % à 6 % depuis 2021 indique l’Acer. Ce désengagement massif a provoqué une reconfiguration « spectaculaire » des flux gaziers sur le continent avec de 40 % des points d’interconnexion entre États membres qui ont vu leur sens de circulation s’inverser depuis 2021. ©Shutterstock

Depuis le début de la guerre en Ukraine, l’Europe a dû réinventer en urgence l’architecture de son approvisionnement énergétique. Le dernier rapport de l’Agence européenne de coopération des régulateurs de l’énergie (Acer) publié le 30 octobre dresse un constat clair : le réseau gazier européen, autrefois dépendant à 40 % du gaz russe, a su se transformer. Et si l'Union reste exposée à la géopolitique mondiale, son paysage énergétique se transforme peu à peu.

Par Laura Icart

En 2025, la part du gaz russe dans les importations européennes n’est plus que de 6 %. Ce désengagement massif a provoqué une reconfiguration spectaculaire des flux gaziers sur le continent. Près de 40 % des points d’interconnexion entre États membres ont vu leur sens de circulation s’inverser depuis 2021. L’Europe de l’Ouest, autrefois terminale des gazoducs sibériens, devient désormais un point de transit vers l’est. Les flux se déplacent d’ouest en est et du sud vers le nord, alimentés notamment par les terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) ouverts à un rythme accéléré depuis 2022.

Une demande gazière en baisse de 20 % depuis 2021

La résilience du système européen s’explique aussi par une contraction inédite de la consommation. Selon l'Acer, la demande gazière dans l’Union a diminué de près de 20 % depuis 2021, un recul qui devrait encore s’accentuer de 40 à 90 milliards de m³ d’ici 2030, en...

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