Panorama énergétique de l’Union européenne en 2022

Publié le 09/09/2025

3 min

Publié le 09/09/2025

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En 2022, l’Union européenne a poursuivi sa transition énergétique malgré un contexte difficile marqué par la guerre en Ukraine, la crise énergétique et des tensions sur les marchés du gaz. Le mix énergétique européen s’est réorganisé sous la pression de l’urgence climatique et de la nécessité de réduire la dépendance aux énergies fossiles importées, en particulier du gaz russe. Si le mix énergétique européen est encore majoritairement fossile, la production d’énergies renouvelables  et bas carbone ne cesse de progresser avec de grandes disparités d’un pays à l’autre.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui 

 

 Un mix électrique en mutation

En 2022, la production d’électricité dans l’UE s’est répartie de manière relativement équilibrée entre trois grandes sources : environ 39 à 41 % de la production électrique totale d’origine renouvelable, 22% de nucléaire et environ 38 à 39% d’énergies fossiles Les renouvelables — principalement l’éolien, le solaire, l’hydroélectricité et la biomasse — ont continué à croître, soutenues par les politiques climatiques de l’UE et les investissements importants dans les technologies vertes. La France dispose du plus grand parc nucléaire en Europe et du deuxième au monde derrières les Etats-Unis.

 

223 TWh de biométhane et de biogaz produits

L’Association européenne du biogaz (EBA) a publié fin décembre son état des lieux de la production de biogaz et de biométhane en Europe. En 2022, la production européenne atteint les 223 TWh, soit 6 % de la consommation de gaz naturel de l’Union européenne cette même année. La filière du biométhane connaît une croissance importante dans toute l’Europe, avec une production qui s’élevait à la fin de l’année 2022 à plus de 44 TWh et une dynamique soutenue puisque 25 pays produisent du biométhane. La production combinée de biogaz et de biométhane en 2022 s’élève à 223 TWh, soit 21 milliards de mètres cubes. La production de biogaz est toujours ultra dominante puisqu’elle représente 179 TWh du total combiné, la production du biométhane atteint 44 TWh. L’Allemagne arrive en tête avec 99 TWh, suivie de l’Italie (28 TWh), du Royaume-Uni (27 TWh) et de la France (14 TWh). Si la production est aujourd’hui portée par la filière biogaz, la part du biométhane dans la production totale de biogaz et de biométhane varie considérablement d’un pays à l’autre. De nombreux pays développent davantage aujourd’hui la filière du biométhane injecté. Ainsi, de plus en plus de pays produisent plus de biométhane que de biogaz. À ce jour, il s’agit du Danemark, de la Suède, de la France, de la Norvège, de l’Estonie et des Pays-Bas.

 L’Union européenne entre diversité des modèles et objectifs communs

Cette carte  illustre aussi la diversité des stratégies énergétiques au sein de l’UE. Certains pays comme la France ou la Slovaquie misent encore fortement sur le nucléaire pour assurer une production bas carbone, tandis que d’autres, comme l’Allemagne ou le Danemark, s’en détournent au profit des énergies renouvelables. À l’échelle européenne, l’objectif est clair : atteindre 42,5 % d’énergies renouvelables d’ici 2030 (voire 45 % selon la proposition REPowerEU), tout en réduisant drastiquement les émissions de gaz à effet de serre.