La production de biométhane injecté continue sa progression en France

Publié le 30/05/2022

4 min

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Le service des données et études statistiques (SDES) du ministère de la Transition écologique a publié le 26 mai son tableau de suivi du biométhane injecté en France. Au 31 mars 2022, notre pays comptait 401 unités de méthanisation injectant dans les réseaux gaziers pour une capacité maximum installée de 6,9 TWh par an, en progression de 9 % par rapport à la fin de l’année 2021. Si la production est en augmentation, le nombre de projets inscrits au registre des capacités, lui, a fortement diminué par rapport à la même période, en 2021. 

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

 

Selon les nouvelles données du SDES publiées en fin de semaine dernière, 36 unités de méthanisation ont été mises en service lors du premier trimestre 2022, soit une capacité installée de 560 GWh par an, en hausse de 38 % par rapport au même trimestre de l’année 2021. La production de biométhane injecté dans les réseaux « continue sa progression » note le SDES, pour s’établir à 1,514 TWh au premier trimestre 2022, soit « une hausse de 79 % par rapport au premier trimestre 2021 » précise le rapport.

6,9 TWh par an de capacités maximum installées

Au 31 décembre mars 2022, la capacité maximum installée des 401 sites de méthanisation s’élève à 6,9 TWh. « Les unités de méthanisation cumulent environ 89 % de la capacité totale du parc » indique le SDES. Le parc français de méthanisation en injection est majoritairement (55 %) composé de petites installations d’une puissance inférieure à 15 GWh par an, représentant environ 31 % de la capacité totale installée, avec une puissance établie de 2,13 TWh, dont 261 GWh ont été mis en service depuis le 1er janvier. Les 149 sites, dont la puissance installée est comprise entre 15 à 30 GWh, représentent près de 44 % de la puissance installée française, avec plus de 3 TWh par an. Depuis le plusieurs années, quatre régions, Grand Est, Hauts-de-France, Nouvelle Aquitaine et Île-de-France, concentrent la majorité de la puissance installée en France, près de 61%, et la majorité des injections (61 %) au premier trimestre, représentant plus de 900 GWh sur les 1,5 TWh injectés ce trimestre. A contrario, c’est dans la région sud que le volume injecté a été le plus faible, avec 67 GWh.

18 TWh par an de projets inscrits au registre

À la fin mars 2022, la capacité des 921 projets en file d’attente approche 18 TWh par an, « en diminution de 6 % par rapport à fin 2021 » souligne le SDES. Après avoir atteint une capacité totale réservée de près de 26,5 TWh fin décembre 2020, le nombre de projets inscrits au registre des capacités baisse significativement depuis un an. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer, notamment la difficulté pour les porteurs de projets de trouver un équilibre économique avec la mise en place de la trajectoire de baisse des coûts du tarif d’achat cumulée avec un ensemble de nouvelles dispositions réglementaires surenchérissant le coût des projets et depuis peu un contexte géopolitique qui renchérit également le coût des matériaux de construction et les délais pour les obtenir. Au premier trimestre, 29 nouveaux projets ont été inscrits au registre pour une capacité réservée de 311 GWh par an. L’année dernière à la même période, c’était 85 projets et près de 1,5 TWh par an de capacités qui aveint été réservées soit, note le SDES, « une baisse de 66 % pour le nombre de projets et près de 80 % pour la puissance réservée ». Si la région Grand Est reste la plus importante de France tant en nombre de projets inscrits (131) qu’en capacités de production (3,1 TWh par an), suivie de près par l’Île-de-France (2,4 TWh par an) et les Hauts-de-France (1,7 TWhpar an), de nombreuses régions affichent un nombre croissant de projets. C’est le cas en Bretagne, en Normandie, en Pays de la Loire et en Auvergne-Rhône-Alpes, qui représentent un tiers des projets inscrits au registre de capacités et environ 30 % de la capacité réservée.

© Frederic-Berthet, GRDF.