Transport de marchandises : livrer écolo, c’est possible !

Publié le 20/02/2017

3 min

Publié le 20/02/2017

Temps de lecture : 3 min 3 min

Rouler et livrer au gaz naturel : si l’idée pouvait sembler encore farfelue il y a dix ans, force est de constater qu’elle a depuis fait son chemin. Suivant l’exemple des collectivités, certaines entreprises ont franchi le pas ces dernières années. Lyreco, Ikea, Carrefour, Monoprix, Conforama, Casino, Biocoop ou encore Castorama ont expérimenté avec succès la mobilité gaz et ont permis au gaz carburant d’occuper une place de premier choix dans la transition énergétique du transport routier de marchandises. Nous avons rencontré certains d’entre eux.

 

Trois questions à… Jean-Philippe Mazet, directeur transports Carrefour France

  • Qu’est-ce qui pousse aujourd’hui une entreprise comme Carrefour à faire le choix du GNV ?

Carrefour s’est engagée dans le développement durable depuis plus de vingt ans et en a fait l’un des axes de sa stratégie de développement. Carrefour s’est fixé comme objectif la réduction de 40 % de ses émissions de gaz à effet de serre liés au transport de 2010 à 2025. Les enjeux environnementaux en matière de transport sont majeurs dans le cadre de notre activité de distributeur. Ainsi, Carrefour agit sur plusieurs niveaux pour réduire l’impact environnemental de ses livraisons et recherche en permanence des solutions moins polluantes pour approvisionner ses magasins. Les camions roulant au biocarburant constituent une véritable avancée en matière de lutte contre le changement climatique.

  • Quels sont les obstacles qui restent à lever pour pérenniser l’usage du GNV au sein de votre entreprise ?

Le principal obstacle restant à lever est celui de l’avitaillement. C’est pourquoi, avec nos deux partenaires, GNVert et Air Liquide, nous allons construire d’ici fin 2017 9 stations-service qui proposeront l’ensemble des produits gaz carburant, GNV et biométhane sous forme GNC et GNL Elles proposeront aussi pour les groupes froids un carburant cryogénique à l’azote. Toutes les stations seront proches des entrepôts Carrefour, cinq en région parisienne, une en région lyonnaise, une proche d’Aix-en-Provence, une autre en région bordelaise et enfin une dans la région de Lens.

  • Les transporteurs s’associent-ils facilement à votre démarche ?

Nous avons une réelle volonté de soutenir la filière. Les transporteurs qui s’engagent avec nous bénéficient de contrats de cinq à six ans et d’un prix du gaz négocié avec les opérateurs. Nous avons également négocié pour eux avec les constructeurs et les équipementiers des offres privilégiées. Par ailleurs, nous avons aussi fait le choix de rendre toutes les stations que nous allons construire accessibles au public et donc ouvertes à tous les transporteurs qui souhaiteront s’approvisionner.