Répondre à la demande en GNL partout en Europe 

Publié le 02/02/2018

3 min

Publié le 02/02/2018

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Implantée depuis cinq ans en France, la société espagnole Molgas Energia s’est taillée en quelques années la part du lion dans le marché de détail du GNL, au point d’occuper les tout premiers rangs dans notre pays et plus généralement en Europe du Sud. Gaz d’aujourd’hui a demandé à Emilio Joulia, directeur de Molgas Energia France de nous raconter l’histoire de sa société, indéfectiblement liée à la création du réseau gazier espagnol et spécialisée depuis dans la distribution du GNL pour l’industrie mais pas seulement.

Propos recueillis par L.I.

 

En quelques mots, pouvez-vous nous faire la genèse de Molgas Energia ?

Créée il y a une vingtaine d’année en Espagne, Molgas est née pour répondre à un besoin d’alimentation en gaz dans un pays où il n’y avait pas de réseau gazier. Avec la construction des terminaux méthaniers, Molgas a joué le rôle de facilitateur entre le port méthanier et l’arrivée du gaz dans le réseau de ville. Nous avons alimenté pour le compte d’Endesa ou de Gas Natural Fenosa des villes de 150 000 habitants avec une unité mobile et nos camions. Lorsque le réseau arrivait, nous reprenions la route. Quand sa construction fut achevée, nous avons continué à répondre à la demande en GNL des industriels en Espagne, puis notre activité s’est développée au Portugal et en France depuis cinq ans.

Quelle est votre principale activité ?

La fourniture en GNL de sites industriels est notre principale source de revenus. En France, nous en exploitons vingt. Nous avons été chargés par ArcelorMittal de convertir du GPL au GNL son usine de sidérurgie à Saint-Chély-d’Apcher. Si ce site représente environ 35 GWh, le plus important de notre portefeuille a une capacité de 64 GWh. Molgas transporte 60 % des volumes de GNL de Montoir-de-Bretagne et 30 % de ceux de Fos-sur-Mer. Nous sommes aussi présents en Italie et depuis le début de l’année en Angleterre. Avec douze camions porteurs de citernes au GNL, nous avons constitué ces dernières années la flotte la plus importante d’Europe.

Vous êtes également présents sur le marché des stations-service GNL ?

C’est une activité en pleine expansion pour nous, portée particulièrement par le dynamisme du marché français ces dernières années. Nous avons ouvert notre première station ce mois-ci à Donges (Loire-Atlantique) et nous comptons en ouvrir entre sept et dix d’ici la fin de l’année. Nous avons également cinq projets dans le nord de l’Italie. En Espagne, où nous exploitons cinq stations, l’une d’elle, située dans la ville de Madrid, est aussi la plus grande d’Europe, avec une fréquence d’avitaillement de soixante-cinq camions par jour.

Et des activités de bunkering ?

Avec le développement du GNL carburant marin, nous avons de nouvelles opportunités à saisir. Nous assurons une activité de bunkering sur quelques sites en Europe. Nous avons la charge d’assurer l’avitaillement de la ligne Transbalèar qui relie Barcelone aux îles Baléares. Nous avons également un contrat avec le croisiériste Aida pour alimenter son bateau dans les différents ports où il fait escale (Livarot, Rome, Marseille, Barcelone…). Nous alimentons aussi les bateaux GNL qui transportent du ciment pour le groupe Lafarge en Espagne et au Portugal. Molgas est également présent en Hollande. La réflexion est entamée en France, avec le port de Brest notamment, les premières études ont été lancées et nous espérons pouvoir développer cette activité dans les prochains mois.