Quelle couleur pour le GPL ?

Il existe six catégories de véhicules selon crit'air

Publié le 13/07/2015

4 min

Publié le 13/07/2015

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La qualité de l’air est un enjeu sanitaire majeur : 60 % de la population française respire un air pollué. C’est pourquoi l’État a mis en place un plan d’action pour la qualité de l’air.

Par Laura Icart

La mise en place de pastilles de couleur annoncée le 2 juin 2015 par Ségolène Royal, ministre de l’Écologie, lors d’une réunion du Conseil national de l’air permettra-t-elle de mettre en valeur le gaz de pétrole liquéfié, première énergie alternative utilisée en France et dans le monde ? Dès le 1er janvier 2016, six macarons colorés et un septième pour les voitures électriques, seront apposés sur les pare-brises des véhicules en circulation. Dans la lutte contre la pollution, ils permettront d’identifier les véhicules les plus propres et de leur octroyer quelques avantages les jours de pics de pollution.

Quelle place pour le GPL ?

Vingt-cinq millions de véhicules roulent au GPL dans le monde. Le GPL est reconnu par l’Union européenne et par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) pour ses avantages sanitaires et environnementaux. C’est également un carburant économique, accessible et immédiatement disponible. À l’heure actuelle, le GPL ne génère pas de particules, pratiquement pas d’oxydes d’azote (NOx) et moins de CO2 qu’un véhicule diesel, ce qui permet au véhicule GPL de se classer parmi les catégories dites les plus vertueuses de 1 à 3 étoiles en fonction de leur année d’immatriculation. Avec l’arrivée des pastilles et ses possibles avantages, un véhicule GPL permettrait aux utilisateurs d’économiser plus de 25 % sur leur budget carburant par rapport à un véhicule essence. De plus, l’acquisition d’un véhicule GPL, neuf ou d’occasion, est moins cher qu’un véhicule diesel et avec ce meilleur classement environnemental, il renforcera son avantage à l’usage comparé au diesel.

Une meilleure identification par les consommateurs

Disposant de nombreux atouts pour réduire la pollution, les véhicules GPL et plus largement les véhicules à énergie alternative ont besoin d’être mieux identifiés par les consommateurs. Les problématiques liées à la qualité de l’air sont récurrentes et l’amélioration de celle-ci est devenue un enjeu de santé publique majeur. Le développement d’une mobilité «  propre » et durable nécessite de promouvoir et de valoriser l’ensemble des énergies alternatives. C’est pour toutes ces raisons que le Comité français du butane et du propane (CFBP) « regrette que ces atouts valables pour tous les véhicules gaz (GPL ou GNV) n’aient pas été différenciés par une pastille de couleur spécifique, à l’instar du véhicule électrique ».

Un nouveau système de pastilles ou « certificats qualité de l’air »

Le certificat fera l’objet d’une démarche volontaire pour les usagers qui le souhaitent.
Il sera basé sur une classification des véhicules en fonction du critère unique des émissions polluantes, oxydes d’azote et particules. La pastille sera facultative et sera gratuite pendant six mois, elle coûtera ensuite 5 euros et sera disponible sur Internet. Les pastilles « seront numérotées de un à six, du moins au plus polluant. Chaque certificat, apposé derrière le pare-brise, sera d’une couleur différente », affirmait en février 2015  Ségolène Royal dans le journal Le Parisien. « C’est la même idée que l’ancienne pastille verte, mais techniquement plus efficace. L’objectif n’est pas de faire de l’écologie punitive en pointant du doigt les propriétaires de véhicules polluants, mais de les inciter à opter pour des véhicules moins polluants », souligne la ministre de l’Écologie à l’initiative de la mesure.

Les avantages

L‘automobiliste ayant effectué les démarches pour obtenir un certificat qualité de l’air pourra, en fonction de la couleur du certificat et des règles prises par les maires, bénéficier de modalités de stationnement favorables, obtenir des conditions de circulation privilégiée et circuler dans des zones à circulation restreinte (ZRC). Ce principe de certificat a déjà été retenu par plusieurs pays : Allemagne, Danemark, Suède, Italie, Autriche et République tchèque. Une incitation qui a ses limites mais qui a le mérite d’encourager les consommateurs à l’adoption de véhicules moins polluants.