Le biogaz, une solution au cœur de la transition !

Le panorama du gaz renouvelable en 2015

Publié le 10/09/2015

3 min

Publié le 10/09/2015

Temps de lecture : 3 min 3 min

Le Syndicat des énergies renouvelables (SER) et des gestionnaires de réseaux de gaz GRDF, GRTgaz, le Syndicat professionnel des entreprises gazières non nationalisées (SPEGNN) et TIGF ont publié le 21 avril 2016 une étude titrée « Le panorama du gaz renouvelable en 2015 ». Tous ces acteurs sont unanimes sur les très belles perspectives qui s’offrent à une filière française en pleine expansion.

La loi de transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) fixe à 10 % la consommation de gaz renouvelable à l’horizon 2030. Un objectif très ambitieux mais qui semble réalisable selon le SER qui n’hésite pas à affirmer la possibilité d’atteindre les 100 % de gaz renouvelable en 2050. La filière biogaz – qualifiée « d’émergente » il n’y a pas si longtemps – semble en mesure de s’offrir une place de choix dans le futur mix énergétique français. Si l’on compare la France à l’Allemagne ou au Royaume-Uni, notre pays démarre l’aventure du biogaz en retard mais fort du retour d’expériences des ses voisins européens, son développement sera, selon les acteurs de la filière, plus rapide.

La production de biogaz en progression constante depuis cinq ans

Il faut dire que la progression de la filière est fulgurante lorsque l’on sait qu’en 2015, 82 GWh de biométhane, (0,02 % de la consommation gazière annuelle française) ont été injectés dans les réseaux de gaz naturel, correspondant à une augmentation notable de 160 % par rapport à 2014. L’année 2015 aura vu la création de onze nouveaux sites d’injection avec du gaz réinjecté dans les réseaux exploités par GRDF et pour la première fois dans ceux de GRTgaz à Chagny (Saône-et-Loire), de TIGF à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) et enfin de Réseau GDS à Strasbourg (Bas-Rhin), soit un total de dix-sept sites d’injection de biogaz (huit unités agricoles autonomes, cinq valorisant des déchets ménagers et des biodéchets, trois installations agricoles territoriales et une station d’épuration) répartis dans huit régions. Les régions Hauts-de-France-Nord-Pas-de-Calais-Picardie et l’Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine cumulent, avec quatre installations chacune, presque la moitié du parc français. Depuis le début de l’année, trois nouveaux sites ont été mis en service.

15000 emplois en 2020

Pas moins de 200 projets seraient sur liste d’attente pour être raccordés au réseau de gaz, représentant une puissance potentielle de 3,866 TWh et permettant de couvrir la consommation annuelle moyenne de 320 000 clients ou de 17 000 bus ou camions roulant au bioGNV. Cette filière compte de forts enjeux au niveau local, notamment parce qu’elle procure des revenus complémentaires pour des agriculteurs mais aussi parce qu’elle pourrait permettre de fournir du travail à environ 15 000 personnes à l’horizon 2020, juge le Club biogaz de l’Association technique énergie environnement (ATEE). Le SER estime pour sa part, que la production de biogaz devrait progressivement augmenter pour atteindre 1,7 TWh en 2018 puis 8 TWh en 2023. Ces objectifs ont été confirmés en avril dernier, par le Conseil supérieur de l’énergie.

 

Aujourd’hui
15 000 tonnes de gaz à effet de serre (GES) ont été économisées en 2015 grâce à l’injection de biométhane.
Demain
750 000 tonnes de GES pourront être économisées en 2020.