L’appétit des Marocains pour le GPL

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Publié le 05/10/2017

2 min

Publié le 05/10/2017

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L’industrie mondiale du GPL a tenu sa grand-messe annuelle en octobre dernier à Marrakech sous le haut patronage du roi Mohammed VI. Un choix de pays hôte qui ne doit rien au hasard puisque le Maroc est devenu ces dernières années le deuxième plus gros marché du GPL en Afrique. Explications.

Par Laura Icart

La production et la consommation mondiale de GPL sont en continuelles croissances ces dernières années. Elles devraient très probablement atteindre 300 millions de tonnes chacune en 2017. Cette croissance se vérifie également à l’échelle du continent africain, avec un volume de consommation qui a bondi de près de 30 % depuis 2015.

Sur ce continent, le Maroc occupe les premières places en termes de consommation de GPL, loin derrière l’Égypte mais devant l’Algérie. En cinq ans, le royaume de « M6 » a connu, en volume, une croissance moyenne de 20 %, le butane tirant la consommation des GPL. Cette situation fait du Maroc le deuxième le plus gros marché du GPL en Afrique.

Une ambition renforcée

En octobre, Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des mines et du développement durable a indiqué que « le marché du GPL au Maroc représente 23 % de la consommation nationale en produits pétroliers ». « Une consommation qui devrait croître d’environ 80 % à l’horizon 2030 » a-t-il également précisé. Et le Royaume se donne clairement les moyens de ses ambitions. Il a programmé le renforcement des capacités additionnelles de réception et de stockage des GPL totalisant 35 000 tonnes d’ici 2021 pour un investissement d’environ 55 millions d’euros. Prévus également, des nouveaux centres emplisseurs, avec une capacité d’emplissage additionnelle d’environ 220 000 tonnes par an, pour un investissement avoisinant les 27 millions d’euros.

Un régime incitatif pour le GPL

Le Maroc s’est déjà engagé sur la voie de la transition énergétique pour porter la part des énergies renouvelables à 52 % à l’horizon 2030. Le pays a clairement identifié les avantages qu’offrent selon lui le GPL et il a choisi de lui donner une place incitative dans son futur mix énergétique avec la mise en place d’un cadre législatif et réglementaire attractif pour les GPL. De nombreux projets sont actuellement à l’étude dans le royaume. Rouler au GPL carburant est une pratique particulièrement répandue au Maroc : près des 40 % des véhicules de tourisme l’utilisent. Le pays a également mis en place des incitations tarifaires pour encourager la construction des capacités de stockage et de réception dans ses différents ports. Des réformes qui, selon le ministre Rabbah, devraient s’accentuer pour « instaurer un nouveau système de gouvernance de ce secteur, renforcer la sécurité d’approvisionnement et les mesures de sécurité et de protection de l’environnement ».