GRTgaz fait son #Bilangaz2017 !

Publié le 15/01/2018

4 min

Publié le 15/01/2018

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Le gestionnaire de réseau de transport français GRTgaz, par la voix de Thierry Trouvé, son directeur général, a fait mercredi 17 janvier le bilan de ses activités pour l’année écoulée. Une année marquée, comme la précédente d’ailleurs, par une hausse de la production d’électricité au gaz naturel et par des injections de biométhane qui ont doublé dans les réseaux de gaz. Analyse.

Par Laura Icart

C’est le traditionnel exercice de début d’année pour GRTgaz : proposer un bilan chiffré et par secteur d’activités de l’entreprise, ainsi que les principaux faits marquants de l’année. Dans cette catégorie, deux retiennent particulièrement l’attention : le rattachement d’Elengy comme filiale de GRTgaz et la création du centre de recherche et développement de GRTgaz. En 2017, GRTgaz a enregistré une légère hausse, de 0,4 %, des consommations brutes de gaz sur son réseau de transport, qui atteignent 465 TWh.

Le gaz, principal soutien de la production d’électricité

La consommation des clients industriels a progressé de 5,5 % en 2017, en atteignant les 190 TWh, principalement portée par la production d’électricité produite à partir de gaz. Un parc qui a confirmé la tendance enclenchée l’année dernière avec une hausse de près de 20 % (55 TWh contre 46 TWh en 2016). « Un niveau jamais atteint qui s’explique par la baisse de disponibilité du parc nucléaire et par le niveau de l’hydraulique historiquement bas », souligne Thierry Trouvé, qui précise aussi que « le gaz est indispensable pour pallier à l’intermittence des énergies renouvelables et du parc nucléaire ». Les quatorze cycles combinés gaz implantés dans notre pays ont donc cette année encore tourné à plein régime. Ils pourraient bientôt être quinze, puisque le projet de Landivisiau (Finistère), gelé depuis quelques années, pourrait selon le directeur de GRTgaz trouver une seconde jeunesse en 2018. La consommation des clients raccordés aux réseaux de distribution (résidentiel, tertiaire et industrie), estimée à 275 TWh, est quant à elle en baisse de 2,9 %, principalement à cause d’un hiver aux températures plus clémentes qu’en 2016.

Coup double pour les injections de biométhane

Les injections de gaz renouvelable ont doublé l’an dernier, pour atteindre 408 GWh de gaz injecté. Une part certes très modeste dans la consommation globale mais une dynamique qui se confirme puisque quarante-quatre sites injectent désormais du biométhane sur le territoire. Fort de ce succès, les opérateurs gaziers affichent une nouvelle ambition : celle de porter la part du gaz renouvelable à 90 TWh (20 TWh en gaz renouvelable et 70 TWh en méthanisation) en 2030, quand pour rappel la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en impose 8 en 2023. Pour y répondre, GRTgaz, qui compte quatre sites de biométhane raccordés à son réseau de transport, envisage d’en ouvrir cinq ou six supplémentaires en 2018 et donne une perspective à vingt-huit sites en 2020.

Favoriser les usages plus neutres en CO2

Pour lutter contre le changement climatique et la pollution de l’air, GRTgaz parie particulièrement sur la mobilité gaz, un secteur hautement porteur qui affiche une progression de 100 % sur le segment des poids lourds (1 300 véhicules). Sur l’ensemble du parc, si la progression est plus modeste (10 %), les 16 200 véhicules GNC recensés en 2017 ont permis d’éviter 88 000 tonnes de CO2 (par rapport aux émissions des véhicules diesel). Si les objecteurs sont clairement braqués sur la mobilité terrestre, la mobilité maritime, avec ses importantes annonces (CMA CGM, Brittany Ferries, Costa Croisières…), a clairement marqué de son empreinte 2017 et devrait prendre un bel élan en 2018.

Enfin, dans l’industrie, près de 4,3 TWh de consommation de gaz sont imputables aux nouvelles conversions du fioul vers le gaz réalisées durant l’année écoulée. Depuis 2012, l’ensemble des installations converties a permis d’éviter le rejet dans l’atmosphère en 2017 de 1,8 million de tonnes de CO2. Une contribution équivalente, selon GRTgaz, à celle d’environ 10 000 éoliennes de 2 MW dans le mix électrique.