GPL : En avant toute !

Le GPL, une énergie alternative écologique.

Publié le 22/02/2017

4 min

Publié le 22/02/2017

Temps de lecture : 4 min 4 min

Les pics de pollution successifs, les politiques incitatives en faveur de la mobilité durable et quelques avantages fiscaux supplémentaires ont suscité un regain d’intérêt pour le GPL, notamment sur le marché des particuliers. Plus propre que l’essence et le gazole, mais aussi moins cher, le GPL et sa version renouvelable le bioGPL espèrent reconquérir un marché français en demi-teinte ces dernières années. Analyse.

Par Laura Icart

« C’est vrai, il y a le GPL …», s’est ainsi exprimée Ségolène Royal, interpellée le 22 décembre dernier par un auditeur de France Inter sur l’absence de prime pour les véhicules GPL classés pourtant sur le même plan que les hybrides dans le nouveau  classement « Crit’air ». La ministre de l’Environnement, de l’énergie et de la mer a souligné lors de cette émission que les territoires étaient habilités à déployer les sources de carburants propres de leurs choix. Le GPL pourrait donc, dans les années à venir, connaître un pic de croissance, boosté par une année 2016 durant laquelle il a beaucoup été question de mobilité durable. Avec 25 millions de véhicules en circulation dans le monde, le GPL est considéré comme le premier carburant alternatif au monde. En France, 210 000 véhicules roulent au GPL et s’alimentent auprès de 1 750 pompes réparties sur l’ensemble du territoire.

Les avantages du GPL

Selon le Comité français du butane et du propane (CFBP), les avantages à rouler au GPL sont nombreux. « Économique », « fiable » et « plus respectueux de la santé et de l’environnement ». Et force est de constater qu’en ces temps de restriction, le GPL a la cote. En premier lieu il bénéficie du certificat de qualité de l’air numéro 1, qu’importe l’année d’immatriculation du véhicule. Aussi, le GPL ne sera jamais concerné par les restrictions mises en place par les collectivités en cas de pollution.

Rouler au GPL permet également de réaliser une économie de 30 % sur le budget annuel de carburant par rapport à un litre de gazole ou d’essence. Le CFBP s’est réjoui fin décembre de l’adoption d’une proposition de loi sur l’exonération de taxe sur les véhicules des sociétés pour les véhicules GPL et GNV qui émettent moins de 110 g de CO2/km. Une proposition dont le CFBP espère qu’elle augmentera le nombre d’immatriculations GPL en 2017. En fin d’année également, l’Occitanie a décidé d’octroyer la carte grise GPL gratuitement. Désormaisn dix régions françaises sur onze disposent soit d’une carte grise gratuite, soit d’une réduction significative de frais pour les véhicules GPL. Certaines villes comme Bordeaux, Puteaux, Reims ou Alès ont adopté le « disque vert » qui offre aux conducteurs de véhicules à énergie alternative 1h30 de stationnement gratuit. Après Paris et sa région, l’Eurométropole de Strasbourg a affiché des panneaux « Bienvenue au GPL » à l’entrée des parkings, en remplacement des panneaux d’interdiction. Les choses évoluent donc pour le GPL carburant, tant au niveau règlementaire qu’au niveau de l’image véhiculée. Ces évolutions contribueront sans doute à mobiliser les constructeurs en faveur des solutions gaz et à les convaincre de proposer aux automobilistes français les véhicules GPL qu’ils commercialisent à l’étranger.

Le marché de la carburation est l’un des trois marchés ciblés par Primagaz pour lancer la commercialisation du bioGPL en France, prévue en mars 2017. Le bioGPL est un gaz de synthèse très faiblement émetteur de CO2. Une valorisation pour le GPL à l’heure de la mobilité durable. Produit à partir de matières premières renouvelables, principalement issues d’huiles et de déchets végétaux. « En France, selon ce que décidera l’administration française sur la manière dont elle considérera les différents intrants dans le procédé de fabrication, les émissions se situeront entre 7,8 et 19,9 g de CO2/MJ », avait indiqué en juin 2016 François Brunero, directeur des marchés industriels de Primagaz. À l’heure de la mobilité durable, l’arrivée du bioGPL sur le marché français renforcera la pertinence de la solution GPL pour contribuer aux objectifs climatiques et de qualité de l’air de l’État. Un nouvel atout qui pourrait bien faire de nouveaux adeptes.