Faire face à la pollution de l’air

Dans le monde, le transport des personnes et des marchandises est responsable de près de 23% des émissions de CO2

Publié le 31/07/2017

5 min

Publié le 31/07/2017

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Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot et la ministre de la Santé Agnès Buzyn l’ont annoncé conjointement le 13 juillet dernier : le sujet santé et environnement est un axe prioritaire de leur action. La lutte contre la pollution de l’air est désormais au cœur des préoccupations politiques. L’industrie gazière se mobilise depuis plusieurs années pour apporter des solutions durables à un fléau devenu mondial.

Par Laura Icart

Respirer un air qui ne nuise pas à sa santé, c’est sans doute le souhait de tous les habitants de cette planète. Les grandes mégalopoles sont particulièrement touchées, et Pékin est sans doute la plus tristement célèbre d’entre elles. La pollution de l’air extérieur est responsable, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de 3 millions de décès prématurés dans le monde chaque année. Un constat édifiant qui a conduit de nombreux pays à prendre des mesures concrètes, financières ou législatives.

Un constat alarmant, des mesures nécessaires !

La COP21 a indéniablement fait bouger les lignes. Les États, et particulièrement les plus pollueurs, ont semblent-ils pris conscience qu’il était urgent d’inverser la tendance. La Chine est en train de convertir ses vieilles centrales charbon au gaz naturel, l’Inde a annoncé que tous les taxis et VTC de New Delhi rouleraient au gaz naturel. L’Europe se veut également en première ligne. Avec une législation européenne de plus en plus stricte sur les émissions de gaz polluants, elle n’hésite plus à « sermonner » ses membres. Dans notre pays, où la pollution de l’air, principalement générée par le transport routier, est responsable de 50 000 décès prématurés par an, la mise en place des certificats qualité de l’air pour les véhicules (vignettes Crit’air), l’adoption le 10 mai dernier du plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (Prepa) ou encore la publication récente du plan climat, devraient calmer les ardeurs de la Commission européenne, même si l’accompagnement des collectivités territoriales dans la mise en œuvre de ces mesures semblent nécessaires. Le gouvernement britannique, qui comptabilise 40 000 décès liés à la pollution de l’air chaque année, a de son côté publié le 24 juillet son plan pour l’amélioration de la qualité de l’air. Il compte y consacrer 3,4 milliards d’euros. Ce plan prévoit l’adaptation ou le renouvellement de la flotte de bus, outre les restrictions de la circulation dans certains secteurs urbains ainsi qu’une série de taxes pour les véhicules les plus polluants. Pour l’instant limitées à Londres, ces mesures pourraient s’appliquer dans d’autres villes d’ici quelques années. Autre annonce phare faisant écho à celle de Nicolas Hulot : la vente des voitures essence et diesel sera interdite au Royaume-Uni dès 2040. Le GPL figure parmi les solutions envisagées, avec notamment la conversion des taxis pour diminuer les émissions liées à la circulation.

La mobilité gaz : un atout incontestable

Les solutions gaz peuvent jouer un rôle majeur pour lutter contre la pollution de l’air et développer une mobilité durable au profit des particuliers, du transport maritime, des marchandises et des flottes (bus, flottes d’entreprises). Le gaz est le premier carburant alternatif au monde. En fonction du type de déplacement, il présente de multiples atouts environnementaux, sanitaires et économiques. Dans le transport maritime, il réduit les émissions d’oxydes d’azote (NOx) d’environ 80 %, celles d’oxyde de soufre (SOx) de quasi 100 %, celles de CO2 d’environ 20 % et celles de particules fines de 90 %. Des chiffres loin d’être négligeables lorsque l’on sait qu’une étude de l’université  de Rostock et du centre de recherche sur l’environnement allemand Helmholz Zentrum (juin 2015) évalue à 60 000 le nombre de décès causés chaque année en Europe par les émissions du transport maritime (sont particulièrement touchés les habitants des zones côtières). En juillet dernier, France nature environnement (FNE) mettait en évidence la pollution générée dans le port de Marseille par les « géants des mer ». L’association a relevé sur le port des niveaux de particules fines cent fois plus élevés que dans le reste de la ville. L’usage plus généralisé du GNL carburant pourrait avoir un impact significatif sur la qualité de l’air en général et celle des villes portuaires en particulier.

La réduction d’émissions de gaz polluants et l’amplification des politiques climatiques devraient donner de la visibilité et du crédit au gaz, qui offre un panel de solutions viables pour répondre à la lutte contre la pollution de l’air.

 

PARIS : LA BONNE ELEVE
Paris poursuit sa lutte contre la pollution de l’air, à l’origine de près de 50 000 morts par an en France, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre sur le territoire parisien. Depuis le 1er juillet, une nouvelle étape Crit’Air – instauré dans le cadre du programme de lutte contre la pollution mise en place par la Ville depuis le 15 janvier 2017, jour ou la Ville lumière est devenue la première zone de circulation réduite de France -, a été franchie avec la restriction de circulation des véhicules catégorisés Crit’Air 5. Les véhicules légers et utilitaires légers portant la vignette Crit’Air 5 ne pourront plus circuler à Paris de 8h à 20h, du lundi au vendredi. Les poids lourds et autocars portant la vignette Crit’Air 5 seront quant à eux interdits de circulation de 8h à 20h, 7 jours sur 7. Déjà bien implantées dans notre capitale, les solutions offertes par la mobilité gaz devraient continuer à s’accroître dans les grandes villes françaises.