En direct du WGC 2018

Publié le 28/06/2018

3 min

Publié le 28/06/2018

Temps de lecture : 3 min 3 min

Les gaziers du monde entier sont réunis depuis lundi à Washington pour la 27e édition du Congrès mondial du gaz.

Par la rédaction de Gaz d’aujourd’hui

Cette édition semble faire la part belle aux États-Unis qui revendiquent fortement leur nouvelle place de premier exportateur net de gaz et à l’Asie consommatrice en puissance de gaz. Focus particulier sur la Chine qui domine le marché asiatique et qui a rappelé hier par l’intermédiaire de Li Yalan, vice-présidente de Beijing Gas Group, la place de plus en plus importante du gaz dans le pays, notamment pour répondre aux problématiques de pollution de l’air dans les grandes villes.

Le GNL en haut de l’affiche

La nouvelle donne mondiale ne pourra se faire sans le gaz naturel liquéfié (GNL), au cœur des débats du WGC 2018. L’enjeu pour le GNL est de devenir un produit de commodité échangé sur les marchés avec un prix régionalisé. Derrière cela, on voit se dessiner des consommateurs qui veulent obtenir du GNL de façon plus flexible et moins onéreuse (à l’image du coréen Kogas). Pas simple à imaginer, alors que les producteurs annoncent que le surplus sur le marché du GNL n’est plus là et qu’il va falloir développer des projets toujours plus mobilisateurs de capitaux.  

Autre temps fort : la cérémonie d’ouverture, qui a montré une Amérique divisée entre un discours politique promoteur d’une énergie gaz naturel, source de croissance et de recettes, et une industrie (ExxonMobil et Chevron) s’inscrivant volontiers dans le respect des accords de Paris.

Et l’Europe dans tout ça ?

Pour Patrick Pouyanné, PDG de Total, il ne faut pas oublier que « l’Europe est une zone qui va avoir besoin de gaz du fait de la baisse de la production domestique en mer du Nord ». Total qui imagine un avenir prometteur pour le gaz à condition de réduire les coûts de production pour être compétitif. C’est dans ce contexte que Patrick Pouyanné explique l’intérêt pour son groupe d’investir sur l’ensemble de la chaîne de valeur du gaz de l’amont (avec l’achat de la branche GNL d’Engie – qui sera définitivement finalisé dans quelques semaines) et l’aval avec l’acquisition de Direct Energie.

Autre condition incontournable pour assurer l’avenir du gaz : que l’industrie réduise son empreinte environnementale en luttant contre les émissions de méthane. « Les émissions de méthane, c’est le problème de l’industrie du gaz dans son ensemble !  » a rappelé le « boss » de BP, Bob Dudley, justifiant ainsi l’action du collectif IOGP et appelant « l’industrie à détecter, mesurer et recenser les fuites de méthane provoquées par l’industrie ». Et pourquoi pas grâce à un satellite financé par l’industrie gazière elle-même ?

Affaire à suivre…