Du propane à l’AOP

Publié le 15/03/2017

3 min

Publié le 15/03/2017

Temps de lecture : 3 min 3 min

Le gaz propane alimente de nombreuses petites industries sur notre territoire. Au cœur du Puy-de-Dôme et au pied du massif du Sancy, la société laitière de Laqueuille a fait ce choix. Primagaz a accompagné cette démarche.

Par L.I.

Créée en 1949, la société laitière de Laqueuille fabrique et commercialise chaque année près de 3 300 tonnes de fromages pour un chiffre d’affaires avoisinant les 23 millions d’euros. Seize variétés de fromages sont affinées, dont trois sont classées en appellation d’origine protégées (AOP). Avec 9 000 m2 de surface, le choix de la source énergétique était donc une étape déterminante pour Philippe Lorrain, directeur de la société, qui s’est lancé l’année dernière dans un vaste programme de modernisation de sa laiterie.

Le choix du propane

Au-delà des principales qualités du gaz propane qui apporte, selon les propaniers, une simplicité d’usage et une plus grande souplesse en comparaison du fuel, Philipe Lorrain insiste sur la notion d’économie d’énergie : une donnée essentielle pour ces petites industries qui ont un grand besoin de chaleur pour fonctionner. Pour le directeur de la laiterie, ces économies « se situent sur deux niveaux » : « au niveau des investissements », d’abord. En effet, toutes les installations qui concernent la récupération d’énergie peuvent obtenir un financement via les certificats d’économies d’énergie (CEE). « Au niveau du fonctionnement » ensuite, puisque la consommation de gaz est moins énergivore que celle au fuel. « On a un meilleur rendement sur la chaudière. Aujourd’hui nous consommons 450 tonnes de fuels lourds, on va pouvoir passer en conso prévisionnelle à 300 tonnes de gaz propane » précise le directeur. Autre aspect non négligeable pour cette fromagerie : la sécurité d’approvisionnement. La disponibilité du gaz propane permet de ne pas craindre une rupture dans leur cycle de production quotidien.

Une démarche globale

Pour la fromagerie de Laqueuille, Primagaz a mis en œuvre une démarche d’accompagnement complète de conversion du fuel vers le gaz. « Cette démarche a intégré des études préalables, sous-traitées à un bureau d’étude, un suivi complet du chantier de transformation de la chaufferie, le montage des financements (en intégrant les CEE) ainsi qu’un suivi de la performance énergétique pendant la durée du contrat de fourniture (5 ans) », nous explique Vincent Chabrolle, directeur des marchés industriels chez Primagaz.

Cet accompagnement du projet a été décisif pour Philippe Lorrain qui confie volontiers sa méconnaissance de l’énergie gaz propane avant que Primagaz ne vienne lui proposer cette solution clé en main. Les études réalisées en amont par le bureau d’étude spécialisé dans l’ingénierie en efficacité énergétique, Energie3 – Prowatt, ont mis en avant les usages principaux de la chaleur dans la laiterie : la stérilisation du lait et la fabrication de l’eau chaude destinée au nettoyage des matériels. Pour Christophe Watrigant, fondateur et directeur d’Energie 3 – Prowatt, « lorsque l’on évoque la notion d’efficacité énergétique, on commence par se poser la question des usages, ce qui nous a permis d’utiliser de la récupération d’énergie  au lieu de la vapeur pour fabriquer de l’eau chaude ». Une mise en pratique qui a nécessité l’installation de compteurs « à tous les endroits stratégiques de consommation afin d’être capable de monitorer l’installation en continu, de vérifier que la récupération de la chateur attendue était bien atteinte et d’identifier les dérives pour pouvoir intervenir et les corriger », précise l’ingénieur en efficacité énergétique.

Un exemple de conversion réussie pour Primagaz, qui alimente en GPL et en GNL une centaine de fromageries en France et qui espère sans doute, en offrant une solution tout en un, convaincre davantage d’industriels d’adopter le gaz propane.