Au plus près du monde paysan

Publié le 21/02/2018

4 min

Publié le 21/02/2018

Temps de lecture : 4 min 4 min

C’est au cœur du Sommiérois, dans le Gard, qu’a été lancé le 13 février dernier le partenariat entre la Fondation GoodPlanet, le réseau Civam (réseau national des centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural) et le gazier Antargaz Finagaz, portant sur les agricultures durables en Méditerranée et plus particulièrement sur un projet autour de la fertilité des sols. Rencontre.

Par L.I.

Depuis près de dix ans, l’entreprise Antargaz Finagaz est engagée auprès de la Fondation GoodPlanet pour développer des projets agro-écologiques sur le territoire français. Après un projet de boisement pour la protection de captage d’eau en Bretagne, un projet d’agroforesterie dans le Pas-de-Calais et dans le bassin Adour-Garonne, c’est désormais en Occitanie et en Provence-Alpes-Côtes d’Azur que ce quatrième projet dédié aux pratiques agricoles durables a vu le jour. Un projet pour et avec les agriculteurs qui réjouit Antoine Willaume, directeur de la communication d’Antargaz. « Nous avons une affinité particulière avec le monde agricole car nous lui fournissons l’énergie mais nous tenons aussi à valoriser nos territoires et nos terroirs à travers des projets qui font sens », a-t-il confié à Gaz d’aujourd’hui.

Préserver les sols méditerranéens

C’est l’ambition de ce nouveau projet qui, en s’appuyant sur l’expertise du réseau Civam, doit permettre l’émergence, la mise en pratique et la diffusion de solutions techniques et territoriales destinées à favoriser la préservation de la fertilité des sols en Méditerranée. Un projet d’une durée de trois ans qui s’articulera autour d’actions de formation, de rencontres, de retours d’expériences et de valorisation de pratiques agricoles plus durables. Le 13 février, tous les partenaires du projet étaient réunis pour son lancement officiel. Une journée ponctuée par la visite de deux fermes produisant du compost de déchets verts dans le cadre d’un accord avec la communauté de communes de Sommières qui leur fournit les déchets végétaux des communes environnantes. Ce broyat de végétaux, une fois devenu compost (après neuf à douze mois) leur permettra d’enrichir et d’amender leurs terres.

Une cinquantaine d’agriculteurs pourront bénéficier de ce projet qui devrait permettre la valorisation de 20 000 tonnes de déchets verts en trois ans et qui travaillera également à développer d’autres pistes d’amélioration de la fertilité des sols (mise en place de couverts végétaux, agroforesterie…), nous précise Antoine Willaume.

Interview

Claire Sellier,

chargée de projets action carbone solidaire à la Fondation GoodPlanet

 

 

 

 

C’est le quatrième projet que vous menez avec Antargaz Finagaz. Expliquez-nous la longévité de ce partenariat? 

C’est un partenariat qui a du sens pour nous d’autant plus qu’Antargaz est par son cœur de métier impliqué dans le monde agricole et s’intéresse à ses problématiques. Il s’inscrit dans le prolongement de leur engagement à nos côtés depuis une dizaine d’années. Leur soutien est d’autant plus appréciable que c’est une entreprise qui comprend l’importance de donner du temps à un projet, notamment pour les formations et les temps d’échange entre les différents acteurs impliqués sur le terrain. Nous apprécions de pouvoir travailler avec des entreprises qui n’ont pas un objectif de résultats sur du court terme. Après trois projets d’agroforesterie, celui-ci est résolument tourné vers l’agriculture durable et la valorisation de pratiques agricoles innovantes et plus respectueuses de notre environnement.